1001 moutons - le Mérinos

1001 moutons - le Mérinos

C’est incontestablement la famille de mouton la plus connue à travers le monde. C’est sûrement lié au fait qu’on la voit très souvent apparaître dans les magasines et sur les étiquettes de nombreux vêtements, les vêtements techniques pour le sport.

En plus d’être la star des activités outdoor, elle a aussi des origines royales !

Tableau "El Buen Pasto" par Bartolomé Esteban Murillo, une des première représentation du mouton Mérinos

Il existe plusieurs théories sur l’origine du mérinos, mais si on remonte au XIIe siècle, les monarques Espagnoles auraient fait venir des béliers des Merinides, une tribut berbère situés dans la zone de l’actuel Maroc. Le croisement des béliers Beni-Merines et de brebis Espagnoles a fait des merveilles et donnée naissance à une race produisant en quantité une laine d’une finesse inégalée nommée Mérinos en l’honneur de la tribut berbère.

Troupeau de mouton Mérinos broutant de l'herbe verte

Pendant tout le moyen âge, les Espagnoles ont affiné cette race et créé un monopole en condamnant à mort tout contrebandier.

La race s’est quand même répandue à travers le monde. D’abord, des nobles espagnoles en ont fait cadeau à leurs proches. Par exemple, en 1786, le roi d’Espagne en offrit à son cousin, Louis XVI (mais nous verrons ça en détail dans un prochain billet). Puis, à la fin du monopole, elle a été exportée petit à petit partout dans le monde, en Amérique par le Portugal, en Australie via les Royaumes-Unis etc. Maintenant, il est principalement élevé en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Argentine, en Afrique du sud, en Uruguay et dans l'ouest des Etats-Unis mais on trouve des souches partout dans le monde.

Le mouton mérinos est reconnu pour s’adapter à des climat et terrains variés. Ils peuvent vivre dans des conditions extrêmes, aussi bien dans des déserts chauds que des région montagneuses froides. Cela est dû à leur toison particulièrement dense et riche en graisse leur offrant une isolation thermique optimale, à leur capacité de se contenter des quelques herbes sèches et leur instinct de troupeaux aiguisé.

Troupeau de moutons Mérinos dans la neige

On pourrait penser que la laine de mérinos est un standard et que tous les moutons mérinos produisent toujours de la même qualité. Hors, il existe de nombreuses souches qui donnent des qualités de laine assez différentes. En effet, les humains ont, par sélection, favorisés certaines caractérise par exemple la douceur ou, au contraire, la robustesse selon leurs besoins et préférences, créant des sous-groupes dans la race. Ces besoins sont en constant changement et continuent à évoluer à l’heure actuelle.

Des mèches de laine mérinos représentant la variété de qualité, d'épaisseur et d'ondulation

Malgré tout, le mérinos présente les caractéristiques suivantes plus ou moins poussée selon la souche :

  • un poils fins, ondulés et dépourvue de jarre (gros poils qui piquent)

  • une densité de poil élevée

  • une peau plissée

  • un corps presque entièrement couvert de laine

  • une laine blanche (à part quelques rares exceptions)

Bélier Mérinos primé (Champion) de sa race à Sydney (Australie) en 1905 (lors du Sydney Sheep Show)

Cela fait que le mérinos est un des mouton les plus productif. De plus, la finesse et la douceur de sa laine permet de créer des vêtements qui peuvent être portés à même la peau.

Vu la variété de qualité de laine de cette race, il est possible de sélectionner une race adaptée à ce qu’on souhaite réaliser. Ainsi, on choisira une laine mérinos plus épaisse et solide pour la réalisation de sous-vêtements et maillot de corps pour les sports outdoor, tel la randonnée ou les rails. Par contre, pour les articles de luxe, ce sera une laine extrêmement fine et douce qui sera préférée, comme la Sharlea dont l’épaisseur est inférieur à 16 micron la range la catégorie des laine ultra-fine.

Un agneau Mérinos se reposant dans l'herbe verte

 

En résumé, le mérinos est un mouton presque miraculeux, il produit une laine d’une excellente qualité en grande quantité tout en s’adaptant à des environnements secs et hostiles.

crédit photo :
fir0002flagstaffotos [at] gmail.comCanon 20D + Tamron 28-75mm f/2.8 — Travail personnel, GFDL 1.2, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=322406
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