Image d'un troupeau de mérinos d'Arles dans un paysage du sud de la france

1001 moutons - Le Mérinos d'Arles

Cette race prend ses origines dans le sud-est de la France. Comme on l’a vu dans le précédant billet sur le mérinos Rambouillet, Louis XVI réussi à obtenir environs 350 mérinos au prés de son oncle le roi d’Espagne. Suite à la révolution française, certains aristocrates tentèrent d’améliorer leurs troupeaux et des bergeries impériales furent créer pour soutenir ces initiatives. C’est ainsi que la bergerie impériale d’Arles fut créée en 1805. Des béliers mérinos et de la laine étaient vendues pour encourager les croisements avec des races locales mais devant la méfiance des provençaux, la bergerie n’était pas assez rentable et dû fermer ses protes en 1825.

Un bélier mérinos d'Arles dans une bergerie

Heureusement, en Provence, des éleveurs privés continuèrent à faire progresser une race “métisse” issue des béliers mérinos et de brebis locales déjà réputées pour la qualité de leur laine et c’est aux alentours de 1855 que la race fut stabilisée sous le nom de mérinos d’Arles.

C’est une race rustique bien adaptée à la fois à la montagne et aux terrains secs du sud de la France. Elle s’est particulièrement bien adaptée à la transhumance qui consiste à pâturer dans les montagnes en été et redescendre en plaine en hivers. En effet, sa toison épaisse le protège des variations de température et son métabolisme naturel lui permet de s’adapter facilement aux changements de régime alimentaire.

A l’origine, ces croisements avaient pour but d’améliorer la qualité de la laine et ainsi de garder une certaine autonomie face au monopole anglais de la production de coton.

Suite au déclin de la laine française face à la concurrence internationale et à l’avènement de nouvelles matières textiles, le mérinos d’Arles a continué à être élevé pour sa viande. C’est en effet, un race qui était déjà réputée pour la qualité de sa viande et les éleveurs ont pu améliorer ses qualités bouchères par sélection.

GIF d'un mouton entrain de mâcher tournant la tête vers le spectateur et s'arrêtant en le voyant

Depuis 2015, c’est un nouveau changement de bord qui s’opère et la laine a le vent en poupe. Les consommateurs veulent des matières naturelles et durables. La laine de mérinos français répond à toutes ces exigences et certains éleveurs s’attèlent à revaloriser cette filière.

Troupeau de Mérinos d'Arles dans la natureContrairement à son aïeule le mérinos de Rambouillet qui n’est représenté que par une poignée d’individus, le mérinos d’Arles est la race de mérinos la plus présente en Europe. Sur 250 000 têtes européennes, 130 000 se trouvent en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Et on peut parier que le mérinos d’Arles a bel avenir devant lui.

Crédit photo :
Eponimm — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=14283091
JOYON — Gérard JOYON, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=8096868

Eponimm CC BY 3.0, JOYON CC BY-SA 3.0, Darreenvt CC BY-SA 3.0

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