1001 moutons - Le Soay
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Nous retournons encore une fois dans l’archipel de Saint-Kilda, où se trouve l’île de Soay qui a abrité le mouton du même nom.
Bien qu’incertaine, son origine remonterait à l’époque de l’age de bronze. Ils auraient été introduits sur l’île par une peuplade indéterminée pour servir de garde-manger. Puis laissé à l’état sauvage, ils auraient survécu et prospéré malgré des conditions très inhospitalières.
Au cours des siècles, ils n’ont encouru presqu’aucune intervention humaine. Les habitants de l’archipel résidaient sur l’ile principale de Hirta. Ils ne venaient sur Soay, située à 6 km, que pour récolter laine de ces petits moutons sauvages. Ils subsistaient en grande partie grâce au filage et au tissage de la laine des moutons des différentes îles de l’archipel.
Ils sont considérés comme très primitifs et ont gardé les traits similaires aux ancêtres sauvages d’où viennent les moutons domestiqués.
Ils sont caractérisés par leur petite taille, aussi bien les mâles que les femelles peuvent présenter des cornes. Ils sont aussi unique de part la variabilité de la couleur de leur toison. Leur laine très fine va du beige au brun très foncé en passant par des couleurs très rare qu'on ne trouve que très peu chez les moutons domestiques.
Leur caractère reste plutôt docile bien qu’ils ne soient pas aussi facile à mener que les moutons d’élevage et qu'ils restent très méfiants. De part leur environnement très rude, ils ont développé une agilité et un résistance bien supérieur à celle des autres moutons.
Dans les années 30 un petit troupeau a été capturé et installé sur l’île principale pour agrandir la population et contrôler la végétation.
Après la mort du Lord propriétaire de l’archipel en 1956, un centre de recherche est venu s’y installer pour étudier la population de Soay. Cela a permis d’étendre la population de mouton sur d’autres îles Britanniques mais aussi en Amérique du nord.
De nos jours ils sont aussi de plus en plus utilisés dans l’écopaturage. En effet, sa rusticité, sa facilité d’entretien et ses préférences alimentaires, en font un candidat idéal pour la gestion restauratrice ou différenciée des espaces naturels ou des espaces verts urbains.
Il a par exemple été sélectionné pour l’entretien du parc de la citadelle de Lille. En effet, étant particulièrement à l’aise avec les falaises de Soay, il est parfaitement adapté aux murailles et autres espaces escarpés caractéristiques des citadelles de Vauban. Il peut ainsi tondre naturellement et facilement des endroits difficile d’accès à des engins mécaniques.
En conclusion, le mouton de Soay est un animal rustique et facile à entretenir. De plus, sa petite taille, sa robustesse et sa hardiesse font qu’il a été utilisé avec succès dans l'écopaturage d’endroits escarpés ou inhospitaliers. Bien que considéré comme très primitif et doté de traits similaires à ses ancêtres sauvages, le Soay reste un allié pour l’avenir de l’homme et une aide précieuse pour les challenges écologiques à venir.
Crédit photo :
By see source - A New Twist on an Animal Model Reveals Environmental Constraints on Selection. Gross L, PLoS Biology, Vol. 4/7/2006, e236. doi:10.1371/journal.pbio.0040236, CC BY 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1479004
Simon Barnes, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3499513
Tomek Augustyn from Glasgow, UK - do I look mad?, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3281615
Olaf1950 — Travail personnel, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2672900
Marion Lecroart - CC BY 4.0 - https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/